Non content d'être l'un des réalisateurs les plus talentueux et adulés de sa génération, Quentin Tarantino est peut-être le cinéphile qui sait le mieux parler de films et transmettre sa passion incandescente pour le cinéma. Ayant fréquenté dès son plus jeune âge les salles obscures, c'est au Hollywood des années soixante-dix, celui de ses années décisives de formation, qu'il consacre plus particulièrement Cinéma spéculations - un director's cut aussi intellectuellement rigoureux que joyeusement exubérant. Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes, analyses et critiques de films, Cinéma spéculations offre au lecteur, entraîné par la verve unique et grisante de Quentin Tarantino, une fascinante leçon de cinéma et de vie.
Celui qui se présente ici comme narrateur en est donc réduit à parler d'un film, d'un seul film, du même film qu'il a vu des dizaines et des dizaines de fois. Toute remarque, tout commentaire, il les a notés, consignés dans un cahier, jour après jour. Son existence est minée par le film. Ses goûts et ses jugements, il les doit au film. Ses amis comme ses ennemis, il les doit à l'opinion qu'ils se sont faite sur le film. À vrai dire, sa vie ne tient qu'à un film.
« Évidemment, Cinéma est un roman, et l'on se doute qu'il ne s'agit pas de parler d'un film, de discourir sur un film. Il s'agirait plutôt d'une tentative renversée d'adaptation, au sens où ce mot est employé lorsqu'un cinéaste s'empare d'un livre, un livre qui le hanterait au point qu'il lui faille aussi en finir avec cette fascination, s'en débarrasser en tâchant d'en percer le mystère. En finir, en somme, à la manière du limier attaché aux basques de l'assassin, avec ce rapport d'admiration-répulsion que les meilleurs détectives de la littérature policière entretiennent toujours avec l'homme qu'ils chassent pour le rabattre vers le lecteur jusqu'à l'hallali final. » (Bertrand Leclair, Les Inrockuptibles)
Cinéma est paru en 1999. Dans cette édition, le roman est suivi de Hitchcock, par exemple, un texte initialement paru chez Naïve en 2010.
DE QUOI ÇA PARLE ?
Vous hésitez toujours deux heures avant de lancer une nouvelle série ?
Vous cherchez une nouvelle pépite à recommander à vos amis ?
Vous ne savez pas dans quelle série culte vous plonger en premier ?
Ce livre est fait pour vous !
LES POINTS FORTS213 séries présentées de manière drôle et (presque toujours) objective.Sitcom, horreur, action, drame, séries françaises ou étrangères : il y en a pour tous les goûts, même les plus douteux.Le cadeau idéal pour votre soeur, votre meilleur ami ou ce collègue qui vient tous les jours au bureau avec un tee-shirt Breaking Bad ou Game of Thrones.Une préface royale.LES POINTS FAIBLES
Ce livre donne envie de regarder plein de séries. Désolés d'avance pour vos proches, votre employeur et votre sommeil.
LE SAVIEZ-VOUS ?
C'est le premier livre qui a pour objectif de vous donner envie d'arrêter de lire pour allumer votre télé.
CE QU'IL FAUT EN RETENIR
Ce livre est un peu l'équivalent du Télé-Loisirs des années 1990, sauf qu'il ne faut pas en racheter un toutes les semaines (au grand regret de notre éditeur).
SI VOUS AVEZ AIMÉ CE LIVRE, VOUS AIMEREZ AUSSI :Avoir un canapé confortable.Être au chômage.Ciné Club Sandwich, des mêmes auteurs.
François Truffaut livre ses secrets de cinéma.
En 1981, François Truffaut, l'ancien fougueux critique de cinéma, fait l'autocritique de ses propres films.
En s'appuyant sur des scènes et des anecdotes de tournage, Truffaut revisite, avec émotion et franchise, sa carrière, des Mistons (1959) à La Femme d'à côté (1981).
Des échanges précieux dans lesquels il se remémore la genèse des films, révèle leurs secrets de fabrication et n'hésite pas à juger avec sévérité certains de ses partis pris de mise en scène. Un long entretien inédit et richement illustré qui dessine en filigrane le portrait d'un immense artiste.
Plus qu'une leçon de cinéma, une réponse à la question fondamentale : qu'est-ce que le cinéma ?
Cette étude n'est pas une histoire du cinéma, mais un essai de classification des images et des signes tels qu'ils apparaissent au cinéma. On considère ici un premier type d'image, l'image-mouvement, avec ses variétés principales, image-perception, image-affection, image-action, et les signes (non linguistiques) qui les caractérisent. Tantôt la lumière entre en lutte avec les ténèbres, tantôt elle développe son rapport avec le blanc. Les qualités et les puissances tantôt s'expriment sur des visages, tantôt s'exposent dans des « espaces quelconques », tantôt révèlent des mondes originaires, tantôt s'actualisent dans des milieux supposés réels. Les grands auteurs de cinéma inventent et composent des images et des signes, chacun à sa manière. Ils ne sont pas seulement confrontables à des peintres, des architectes, des musiciens mais à des penseurs. Il ne suffit pas de se plaindre ou de se féliciter de l'invasion de la pensée par l'audio-visuel ; il faut montrer comment la pensée opère avec les signes optiques et sonores de l'image-mouvement, et aussi d'une image-temps plus profonde, pour produire parfois de grandes oeuvres. Cet ouvrage est paru en 1983. Du même auteur : Cinéma 2 - L'image-temps (1985).
"Que le cinéma aille à sa perte, c'est le seul cinéma.
Que le monde aille à sa perte, qu'il aille à sa perte, c'est la seule politique."
Marguerite Duras, Le Camion
Cet ouvrage recueille, pour la première fois, un ensemble de textes et d'entretiens de Marguerite Duras, la plupart inédits ou difficiles d'accès, autour des dix-neuf films qu'elle a réalisés des années 1960 à la fin des années 1980. Depuis La Musica jusqu'aux Enfants, en passant par India Song, Le Camion ou Le Navire Night, Marguerite Duras a rédigé des textes pour des dossiers de presse, des notes de tournage et des déclarations d'intention, des commentaires et des réflexions sur ses écrits, ses films et sur la situation du monde et du cinéma. Pour Marguerite Duras, tout est écriture, d'un bref entretien, d'un commentaire de film au roman, à la pièce de théâtre ou radiophonique, jusqu'au film lui-même.
En seize films, de Sang pour sang (1984) à Inside Llewyn Davis (Grand Prix - Festival de Cannes 2013), Joel et Ethan Coen ont réconcilié la critique la plus exigeante au public le plus vaste. Impertinents et inventifs, les deux frères ont su préserver leur indépendance au sein d'une industrie qui n'a jamais su les brider. Film noir, comédie romantique, thriller, western, polar, remake : ils s'autorisent tous les registres et manipulent les genres établis par l'histoire du cinéma dans un esprit de provocation jouissif. Marc Cerisuelo et Claire Debru analysent les références pop ou savantes, mettent en perspective les Coen avec l'histoire américaine pour comprendre la désopilante et impitoyable critique des temps modernes que constitue leur cinéma.
Marc Cerisuelo est Professeur à l'université de Paris Est et critique à Positif. Il a consacré plusieurs ouvrages au cinéma américain dont Preston Sturges ou le Génie de l'Amérique (PUF, 2002 ; Prix du meilleur livre de cinéma). Claire Debru est éditrice. Elle a notamment traduit pour les éditions Allia The Other Hollywood de Legs McNeil et, chez Robert Laffont, l'autobiographie de Dave Van Ronk qui a inspiré Inside Llewyn Davis aux frères Coen.
Le meilleur du cinéma US comme vous ne l'avez jamais lu !Des Dents de la mer à Usual Suspects, la vingtaine 1975-1995 voit déferler, sur les écrans américains, la vague du cinéma d'entertainment (de pur divertissement). Riche de films marquants devenus cultes pour la plupart, cette période nourrit encore aujourd'hui les rêves des cinéphiles et inspire les séries les plus populaires, à l'image de Stranger Things (2016-2022). Une balade réjouissante et iconoclaste au rayon VHS, emmenée par une écriture très « poil à gratter » Fun facts à gogo, quiz, thématiques barrées, répliques qui tuent Exemples de fun facts : Lucas et Spielberg discutent sur une plage à Hawaï (et créent Indiana Jones) Star Wars envoie James Bond dans l'espaceY a-t-il un pilote dans l'avion ? parodie d'un film inconnuLa traversée du désert de Disney (1978-1984) Les gens à l'intérieur de E.T. (dont un cul-de-jatte) Le jour où David Lynch a refusé Le Retour du Jedi Création de l'Ectomobile de SOS FantômesLe tournage de la scène où Sharon Stone décroise les jambes dans Basic Instinct Films traités (liste non exhaustive) : Rocky, Alien, Superman, Grease, Rambo, Blade Runner, Terminator, Flashdance, Gremlins, Police Academy, Le Flic de Beverly Hills, Dune, Top Gun, Retour vers le futur, Cocoon, La Mouche, L'Arme fatale, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? Robocop, Piège de cristal, Batman, Madame Doubtfire, Le Roi Lion, The Mask, Pulp Fiction, Toy Story
Avant de s'imposer comme un immense metteur en scène, François Truffaut a inauguré une nouvelle façon de regarder les films et d'en parler. Ses articles passionnés pour les Cahiers du cinéma en témoignent. Ce livre, devenu une bible pour tous les cinéphiles, rassemble les articles que Truffaut avait lui-même sélectionnés - sur les classiques français, les grands d'Hollywood, mais aussi ses « copains de la Nouvelle Vague » et ses réalisateurs préférés : Bergman, Renoir, Chaplin...
Le premier de ces écrits, intitulé « À quoi rêvent les critiques ? », analyse l'ambiguïté des relations entre les créateurs et ceux qui les jugent. « Lorsque j'étais critique, écrit Truffaut, je pensais qu'un film, pour être réussi, doit exprimer simultanément une idée du monde et une idée du cinéma. Aujourd'hui, je demande à un film que je regarde d'exprimer soit la joie de faire du cinéma, soit l'angoisse de faire du cinéma et je me désintéresse de tout ce qui est entre les deux, c'est-à-dire de tous les films qui ne vibrent pas. »
Comment choisit-on un scénario? Qu'est-ce qui détermine le style d'un film? Comment gérer un tournage en extérieur avec une centaine de figurants ? Que faire pour maintenir la concentration d'un acteur au bout de la dixième prise ?Étape par étape, Sidney Lumet aborde tous les aspects de la création cinématographique, de l'écriture à la post-production : le casting, les répétitions, le choix des décors et des costumes, le tournage et le montage, la conception de la bande-son..., jusqu'au moment fatidique de la première projection. Auteur de nombreux classiques (Serpico, Un après-midi de chien, 12 hommes en colère), Lumet offre avec ce livre le point de vue rare d'un cinéaste sur son propre travail et sur son art, nourri d'une longue expérience à Hollywood où il a tourné avec les plus grandes stars (de Katharine Hepburn à Al Pacino). À la fois mémoires professionnelles fourmillant d'anecdotes et guide pour apprenti réalisateur, Faire un film est une plongée saisissante dans les coulisses du cinéma.
Pendant trente ans, Alain Resnais a dialogue avec Francois Thomas a la sortie de chacun de ses films. Ce livre reunit leurs entretiens. De L'Amour a mort (1984) a Aimer, boire et chanter (2014) en passant par Melo, On connait la chanson ou Les Herbes folles, le cineaste retrace la genese de ses longs metrages. Toujours soucieux de mettre en avant le cote artisanal du cinema et l'apport de ses collaborateurs, il devoile aussi quantite de principes de travail et de secrets de fabrication. Deux entretiens thematiques, l'un sur ses relations a la bande dessinee, l'autre sur sa vie de spectateur de theatre, eclairent en outre un des aspects majeurs de son cinema : le dialogue entre les arts.
Francois Thomas est l'auteur de L'Atelier d'Alain Resnais (1989), d'Alain Resnais, les coulisses de la creation (2016) et d'un documentaire pour Arte sur la genese d'On connait la chanson (1997). Il est egalement le coauteur de deux livres sur Orson Welles et a codirige des ouvrages collectifs sur l'age d'or du court metrage francais et sur le director's cut. Il est professeur en etudes cinematographiques a la Sorbonne Nouvelle et collaborateur de la revue Positif.
"" Il n'est pas dans mon intention de faire ici la leçon à qui que ce soit, ni d'imposer un point de vue. Ce livre n'a été dicté que par le désir de défricher la jungle des possibilités qui s'offrent à un art encore jeune et magnifique, toujours à explorer, et de m'y retrouver moi-même aussi indépendant et libre que possible. " Andreï Tarkovski, tout au long de son œuvre cinématographique, rédige des notes de travail, des réflexions sur son art, restituant dans le même mouvement son itinéraire d'homme et d'artiste. À partir de son exil en Italie où il réalise Nostalghia en 1983, puis en France durant la dernière année de sa vie, il rassemble ces écrits qui sont d'abord édités en Allemagne puis dans les autres pays d'Europe occidentale où ils deviendront vite une référence incontournable. Il y aborde une large réflexion aussi bien sur la civilisation contemporaine que sur l'art cinématographique : son ontologie et sa place parmi les autres arts, ou des aspects plus concrets comme le scénario, le montage, l'acteur, le son, la musique, la lumière, le cadrage... Puisant dans son expérience de cinéaste, dans sa vaste culture littéraire, se remémorant ses années de formation, les luttes interminables pour terminer ses films à l'époque soviétique, Andreï Tarkovski offre ici le livre-bilan d'un artiste en recherche de sens, d'un homme qui consacra son inépuisable énergie à " fixer le temps "...
Avec les séries, Les acteurs sont sans cesse exposés et leur parole est plus écoutée encore qu'à la sortie d'un film : incarner un personnage de série peut marquer à vie une carrière. Dans ce nouvel ouvrage l'auteur donne la parole aux interprètes, de la découverte du scénario à la fête de fin de tournage, du casting aux lendemains de diffusion, du premier clap à la relation avec le public.
Que se passe-t-il durant la préparation d'une série, les répétitions ? A partir de quel moment un acteur peut-il imposer sa vision ? A quoi ressemblent les longues minutes, les longues heures d'attente entre deux prises ? Comment dissocie-t-on sa personnalité du personnage incarné parfois plusieurs années de suite ?
Autant de questions racontées par un journaliste spécialiste et du secteur et illustrés de témoignages et d'interviews d'acteurs des principales séries actuelles. Il y sera question d'égos, de place à occuper, de tensions, d'émotions, de peurs, de relation sur la durée avec une oeuvre et celles et ceux qui la font.
Harun Farocki, né en 1944 à Neutitschein (aujourd'hui Novíý Jicín en République tchèque), a réalisé des films et des oeuvres audiovisuelles depuis la fin des années 60 et des installations depuis 1995 (soit plus d'une centaine d'oeuvres). De 1962 jusqu'à sa mort en 2014, il a vécu à Berlin, comme cinéaste, essayiste, enseignant et artiste.
Le cinéma documentaire se voulait le fruit d'un artisanat furieux, à l'écart du marché. De cette liberté des formes, les télévisions, principaux financeurs, ne veulent plus. Elles imposent des normes (commentaires redondants et montages accélérés) qui stérilisent les films diffusés et ceux qui aspirent à l'être. Une certaine tendance au conformisme s'impose. Il faudrait à la fois se conformer et donner le change en passant pour «neuf».
Dans les années quatre-vingt, j'ai renoncé au cinéma «de fiction» et lui ai préféré le documentaire pour sa liberté. C'est en documentaire que la parole filmée prend force et beauté, que les corps filmés, quels qu'ils soient, acquièrent une dignité - celle dont les serviteurs du marché se moquent.
Prix Renaudot Essai 2019
Sélection Les 100 livres de l'année 2019 du magazine Lire
« HS. Kaputt. Finito. Arrêtons les frais. Le cinéma français agonise sous nos yeux. Il est à peine l'ombre de lui-même. Bientôt, on punira les enfants qui n'ont pas fini leurs devoirs en les obligeant à regarder les nouveautés. C'est ainsi, le plaisir est devenu une corvée. Si tu n'es pas sage, tu iras voir le dernier Ozon. »
"C'est contre le cinéma que le cinéma doit se faire. En particulier s'il veut, au sein du nouveau monde des images, incarner le plus précieux, le plus vital : la liberté de penser, d'inventer, de chercher, d'errer et de se tromper, en somme d'être l'antidote."
Olivier Assayas
Constat fait de l'absence de pensée théorique du cinéma contemporain et de l'effacement de la cinéphilie, que nous reste-t-il pour penser ce que l'on persiste à appeler le septième art? Penser, c'est-à-dire donner du sens aux pratiques des réalisateurs, dépasser la fragmentation et la dépersonnalisation de leur oeuvre dans l'industrie des flux numériques... et justifier aussi qu'on puisse encore résister à l'attraction des plateformes au nom d'un cinéma indépendant et libre, avec l'éthique et les fins qui lui sont propres.
Ce texte a été écrit pour le site belge Sabzian, proposant chaque année à un réalisateur d'établir un état des lieux du cinéma.
Dans sa première rencontre avec le cinéma de Kiarostami, le public européen découvrait un Iran profond : une vision contemplative, donc à distance, célébrant l'enfance et les villages, la vie dans un présent intemporel, comme intouchée par l'existence moderne. Complexe dans cette apparente simplicité, l'oeuvre d'Abbas Kiarostami connaîtra une transformation radicale. Il n'est plus alors un réalisateur «?iranien?», mais un cinéaste et photographe international. Animé par l'intranquillité qui l'engage à prendre la route, il semble être partout chez lui, avec le même détachement esthétique, sa sérénité, sa disponibilité, son ouverture. Ce livre reprend et rassemble les deux ouvrages de l'auteur sur l'oeuvre de Kiarostami publiés en 2001 et 2012. Il comprend un dialogue avec le réalisateur et photographe.
Bi Gan, Diao Yinan, Jia Zhang-ke... La nouvelle génération de cinéastes chinois forge des oeuvres mutantes. Animés par des interrogations sociales, bouleversés par l'avènement du numérique et les possibilités offertes par la technologie, ils proposent des films aux confluents du réel et de l'imaginaire. L'incroyable surgit souvent quand on ne l'attend pas, à l'image d'un immeuble qui décolle telle une fusée dans Still Life ou d'un train défilant au beau milieu d'un appartement dans Kaili Blues. En outre, les rencontres de l'homme et de l'animal, du passé et du présent, de l'ombre et de la lumière modèlent elles aussi un cinéma reposant sur l'entrechoc et la rupture.
Le Réalisme magique du cinéma chinois propose de définir l'essence de cette nouvelle vague. En marge de blockbusters nationaux standardisés, lissant en cela la production à grand budget d'Est en Ouest, la nouvelle garde du cinéma d'auteur chinois réinvente en mode lo-fi un plaisir cinéphile inestimable : croire à l'incroyable.
Hendy Bicaise est critique de cinéma. Il est le cofondateur du site Accreds.fr et coauteur de l'ouvrage Contes de l'au-delà, le cinéma de M. Night Shyamalan (Editions Vendémiaire, 2015).
Préface de Lloyd Chéry
De son surgissement, incarné par Mel Gibson, à sa renaissance, portée par Tom Hardy et Charlize Theron, la saga Mad Max a traversé pied au plancher quatre décennies de cinéma. Peuplée de formes hybrides, elle se nourrit de mutations successives, passant du film fauché au spectacle total, du nihilisme à la fragile lueur d'espoir. Chacun des quatre films remet les compteurs à zéro et réinvente la saga. Pour nous alerter sur les catastrophes écologiques et sociales à venir, ils transforment les voitures en monstres. Elles consument les hommes, deviennent un prolongement de leurs chairs, un substitut de leurs âmes.
Dopés à l'adrénaline, noircis par la hantise de la dévastation, les Mad Max soulignent l'influence destructrice des hommes sur le monde. Mad Max, au-delà de la radicalité est une plongée dans l'oeuvre phare de George Miller, créateur lucide et ambitieux, qui espère prendre les hommes de vitesse pour ouvrir une voie vers un futur vivable.
Nico Prat, Manouk Borzakian, Alexandre Mathis, Elise Lépine et Erwan Desbois font partie du collectif Playlist Society. Lloyd Chéry est le fondateur du podcast C'est plus que de la SF.
Cinéma rassemble trois scénarios inédits de Jacques Prévert.
Dans le premier, un trafic de pièces d'avion endommagées est révélé par le photographe du Grand Matinal, sur fond d'intrigue amoureuse. Dans Jour de sortie ou La Lanterne magique, deux jeunes amants sont séparés par des villageois bien-pensants. Au Diable vert est une comédie sentimentale située dans un café musée atypique. Un Américain retrouve une jeune femme qui lui était chère. Mais les intrigues d'un proxénète et d'une prostituée vont mettre à mal cette histoire d'amour naissante.
Tous ces scénarios de films non tournés témoignent d'une singulière inventivité, conjuguant liberté de ton, rêverie romanesque, satire sociale et appel à l'imaginaire.
Ce livre s'appuie sur l'histoire de l'art, la narratologie, la sémiologie et la psychanalyse, ainsi que sur de multiples exemples de films, pour présenter l'essentiel des aspects théoriques et esthétiques du cinéma. L'ouvrage s'articule autour de cinq questions, développées en détail à travers cinq chapitres : la perception et la forme, le récit, la signification, le dispositif et le spectateur, l'art. Dans un dernier chapitre, une réflexion plus prospective sur le numérique rappelle que nous vivons une ère hautement évolutive.
Paru initialement en 1983, ce volume résolument interdisciplinaire a été, pour des générations d'étudiants, l'un des « classiques » des études cinématographiques. Remettant l'ouvrage sur le métier une quarantaine d'années plus tard, les quatre auteurs, théoriciens attentifs à la réalité sociale et vivante du cinéma, l'ont enrichi afin que cette 5e édition d'Esthétique du film prenne en compte les changements survenus, tant dans le cinéma lui-même que dans son étude. Une référence fondamentale toujours indispensable aujourd'hui.
Afin de permettre une lecture plus consciente de ce que l'image véhicule, cet ouvrage propose une analyse de l'image fixe (tableau, photographie, affiche, etc.) qui permet, au-delà, d'aborder celle des images animées, notamment au cinéma. L'ouvrage s'interroge sur les diverses significations de l'image et sur les questions que celle-ci soulève : qu'est-ce qu'une image ? Comment l'interpréter ? Quel peut être son rôle et son impact ? Comment sa « lecture » peut stimuler l'interprétation créative ? De nombreux exemples illustrent le propos de l'ouvrage. Nouvelle édition actualisée et enrichie d'une nouvelle analyse de photographie de presse.
À l'aube du XXème siècle, l'invention du cinéma permet au célèbre fakir Chandra et à sa marionnette maudite de déjouer le soupçon d'imposture. Plus tard, à Hollywood, dans les années 1930, la blonde fatale Verona Stanger découvre le secret de la jeunesse éternelle dans l'accident de voiture qui la défigure. Au même moment, ou à peu près, le chat Sandy devient la vedette d'un studio, tandis que le réalisateur Joe Conventino tourne une vie de Jésus dans laquelle Il demeure invisible, sinon absent. Quant à Giulia Gibson, l'héroïne italienne de thrillers fantastiques des années 1970, elle renonce prématurément aux sunlights pour enseigner la philosophie... Cette suite de destins romanesques d'acteurs et de réalisateurs qui ne figurent pas dans les histoires officielles nous promène de Los Angeles à Rome et de Tokyo à Moscou, mais nous invite aussi à une séance de ciné-club dans un fauteuil, voire à une rêverie pleine de fantaisie sur les mystères du cinématographe.
François Souvay enseigne les Lettres et le cinéma à Orléans.