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Jacques Henric
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Boxe est né de la rencontre de Jacques Henric avec le boxeur français d'origine guadeloupéenne Jean-Marc Mormeck. Plusieurs fois champion du monde dans la catégorie lourds-légers, celui-ci souhaitait remettre en jeu son titre dans la ville de Kinshasa, là où se déroula en 1974 le match du siècle, Ali contre Foreman. L'écrivain devait l'accompagner en vue de produire le récit de ce combat. Mais le projet échoue. Jacques Henric se lance alors dans l'écriture d'un livre sur la vie et les combats des grands pugilistes de l'histoire de la boxe, Georges Carpentier, Al Brown, Marcel Cerdan, Ray Sugar Robinson, Mohamed Ali, Sonny Liston, Jake LaMotta, Carlos Monzón, Mike Tyson, beaucoup d'autres, et bien sûr, Jean-Marc Mormeck.
Sa passion pour ce sport, qui est plus qu'un sport, conduit Jacques Henric à revenir sur les événements marquants de son enfance et de son adolescence. Mais Boxe est aussi un livre qui, à travers les biographies de figures glorieuses et déchues, touche à de grands thèmes : le mal, la violence, le racisme, le sexe, la prostitution, les religions, les guerres, les génocides.
Le prix Médicis essai 2016 a été attribué à Boxe de Jacques Henric.
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Le 27 mai 1918, Joë Bousquet, jeune soldat de vingt ans et futur Grand poète, reçoit une balle qui le laisse paralysé et impuissant à vie. Un jour de mai 1932, un écolier de sept ans et demi, Jacques Lusseyran, futur Grand héros de la Résistance, perd à jamais l’usage de ses yeux. Le 3 octobre 2018, le narrateur de La Nuit folle a son œil droit qui explose alors qu’il se dirige en voiture vers un des lieux où vécut le Grand poète infirme.
« J’aime les hommes qui tombent », écrivait Melville. Comment, où et quand tombent-ils, les hommes ? Ce roman est un exercice d’admiration, pour les hommes entrés dans la nuit lumineuse ; pour les femmes de la nuit, héroïnes porteuses de leur propre lumière.
La Nuit folle est aussi une interrogation sur le mal. La nuit peut être rendue folle par la guerre, par le sexe, par la drogue. Cloîtré dans sa chambre de Carcassonne, Bousquet reçoit des jeunes filles pour des rencontres mystérieuses. Il se passionne pour la fin’amor et le récit des prouesses sexuelles du Grand troubadour Guillaume IX, duc d’Aquitaine. Jacques Henric est amené à porter un nouveau regard sur le récit de la femme aimée, La Vie sexuelle de Catherine M. -
Deux femmes : la jeune Lucie, sa mère Marie. Deux amis : Picasso, Maillol. Deux villes : Cerbère, Port-Bou. Deux pays : la France, l'Espagne. Entre les deux, une frontière. Mais qu'est-ce qu'une frontière? Entre deux pays. Entre deux femmes. Entre le corps d'un peintre qui peint et le corps d'un modèle qui pose. Entre la vie et la mort.
Depuis 1939, cinq cent mille républicains espagnols, vaincus par Franco, passent d'Espagne en France. Terme imprévu de leur exode : un long internement derrière les barbelés des "camps de la honte" français. Un matin de septembre 1940, un homme seul refait le même chemin, mais en sens inverse, de la France vers l'Espagne. Il est allemand, il s'appelle Walter Benjamin.
Quel lien entre les tragédies collectives et l'histoire vécue de chaque sujet humain? Au narrateur de ce roman de trouver la réponse. A lui d'apprendre à se situer, à tout instant, dans le temps. Il disposera, pour ce faire, d'un instrument adhoc : une moto (nouveau modèle roadster de chez BMW); de deux alliées : la vitesse, et la lumière; d'un lieu privilégié pour chacune de ses étapes : l'habitation d'une femme.
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Un homme regarde, sur un écran, des scènes pornographiques. Mais ce ne sont pas des acteurs qui jouent la comédie. La jeune femme qui se soumet aux désirs de ce partenaire inconnu est l'auteur de ce livre étonnant et incorrect, La vie sexuelle de Catherine M. Comment cela a-t-il commencé ? Étonné, indigné, indifférent ou amusé parfois, devant ce que les gestes et les soupirs révèlent, Jacques Henric tente de raconter. Mais comment raconter une vie amoureuse ? La grâce de la première rencontre, la fascination pour la jeune femme sans interdit qui se dit « hors du mal » ? Toutes les littératures - de Proust à Bataille, de Sade à Anaïs Nin - ont décliné les joies du sexe, l'abîme de l'amour, l'expérience violente de la jalousie. Les romantiques et les libertins ont mis en scène l'énigmatique jouissance féminine, la crudité érotique et le cynisme pornographique. Qui est la jeune femme sur l'écran ? Une victime humiliée ou une déesse perverse ? Elle est la femme aimée, celle qu'il contemple dans son sommeil. À la brutalité des images, Jacques Henric oppose son amour absolu, sa tendresse que rien ne peut abîmer. Et cette certitude : « À la fin des fins, il n'y aura eu que nous. »
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Jacques Henric naît en décembre 1938. Il appartient à cette génération qui fait ses premiers pas quand se déclenche la Seconde Guerre mondiale. Ces temps tragiques –; la défaite, l'Occupation nazie, le gouvernement de Vichy, la Collaboration, la Résistance, les combats de la Libération, la découverte de l'extermination des Juifs... –; ne sont pas étrangers aux engagements politiques et littéraires qui seront plus tard les siens : l'adhésion au Parti communiste, les luttes anti-coloniales, le compagnonnage avec Tel Quel, le bref épisode maoïste, l'aventure d'Art press...
Politique est le récit, tantôt grave tantôt drôle, du parcours d'un écrivain pour qui l'écriture et la politique, sans jamais se confondre, ont toujours tissé entre elles des liens complexes, comme ce fut le cas pour les avant-gardes littéraires du début du XXe siècle. Henric évoque ses rencontres avec Aragon, Genet, Adamov, Ionesco, Klossowski, Marguerite Duras, Philippe Sollers, Pierre Guyotat, Maurice Roche, Denis Roche, Bernard-Henri Lévy, Jean-Edern Hallier, Philippe Muray... Politique est aussi l'expression d'une révolte face aux falsifications de la mémoire ; en un temps où est bradé ce que la modernité littéraire a produit de plus fort, cet essai autobiographique se veut une manière de traité anti " anti-moderne ".
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Carrousels
Jacques Henric
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Tel quel
- 11 Septembre 2015
- 9782021264821
L'Italie. Le matin. La couleur rose des pierres et du ciel. Le bruit d'ailes des pigeons. Après une nuit d'un intense vacarme intérieur. Vous émergez d'un état de fatigue tenace et ancienne. Harassé et pourtant doué étrangement d'une énergie neuve. Carrousels s'ouvre sur ce réveil-là, sur cette manière de naissance-là. Un de ces moments de lucidité aiguë qu'on connaît après dépression ou usage abusif de toxiques, au cours duquel l'histoire du monde et votre histoire singulière vous apparaissent soudain dans un fantastique télescopage de formes, de couleurs, de sons et de mots. Aux souvenirs personnels, aux images de votre débâcle intime, se mêlent visages et événements de l'histoire ancienne ou contemporaine. Le roman - à la fois autobiographie, essai, carnet de voyage, poème, récit historique, journal intime... - est construit autour de trois axes : trois voyages, effectués à un court intervalle l'un de l'autre, en Grèce, à Jérusalem, en Italie. Par le lien qu'il établit entre la chute d'un seul (il y a une référence constante à la fresque de Masaccio, Adam et Eve chassés du Paradis terrestre) et la dégringolade de tous, il constitue une invite à suivre le fil d'une vérité - d'une cruauté - qui court d'une catastrophe à la suivante. Aux couleurs des pierres et du ciel italiens, ajoutons un autre rose : celui des braises sur lesquelles nous marchons et qui nous donnent parfois, comme le suggérait Sade, ce bizarre air de danser.
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Atteint d'un cancer de la prostate, le narrateur doit subir une intervention chirurgicale qui va mettre en jeu, fût-ce provisoirement, son pénis et sa virilité. Le chirurgien s'appelle...Casanova ! Dès lors, la piste du libertin de Venise est un fil rouge qui nourrit une interrogation sur l'instinct de vie, le spectre de la mort, et la place qu'y occupe la sexualité. Au sortir de cette épreuve, le narrateur éprouve le besoin de prendre un peu de distance avec le monde occidental dans lequel il s'est formé, pour aller chercher d'autres perspectives dans un ailleurs qui revêt essentiellement le nom d' "Afrique". Où se trouvent le Bien, le Mal ? Est-on si sûr d'en détenir les clés ? L'équilibre fugace de la "balance des blancs" se heurte à la question de la domination, de l'exploitation, et de l'aliénation.
À partir d'un événement de sa vie personnelle, Jacques Henric reconsidère une certaine histoire occidentale, et trouve dans l'art et la littérature quelques modèles de rupture qui, en leur temps, ont fui eux aussi leurs origines : Melville, Rimbaud, Segalen, Gauguin... Mais bien d'autres auteurs (de Joyce à Catherine Millet, de Leiris à Quignard, etc.) accompagnent cette réflexion sur le vacillement des certitudes et des évidences.
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Animant un "atelier d'écriture", le narrateur (l'Ecrivain) retrouve une ancienne relation à lui, un architecte (l'Archi) qui va lui confier son crime, le suicide de son fils et les rapports étranges, d'où ne sont pas absentes les débauches sexuelles, qu'il entretenait avec sa femme (la Pianiste), interprète de Satie. Erik Satie, qui apparaît ici sous un jour surprenant mais parfaitement véridique, propre à choquer ceux qui se font de la musique une image idéalisée, à enthousiasmer ceux qui, ayant lu Freud, Bataille ou Genet, savent de quelle fermentation obscure la beauté est le résultat. A côté de Satie, voici Picasso, et le saxo ténor Albert Ayler, qui révolutionna le jazz dans les années 60 et mourut noyé dans l'Hudson. New York et Istanbul font aussi partie des fantasmes évoqués dans la prison. La sexualité, voire la pornographie, l'iconoclastie, la transformation physique des corps soumis à l'enfermement, tels sont quelques-uns des thèmes non pas "traités", mais comme mis en musique par ce texte insolite, provocant, qui s'organise tantôt sous forme de journal intime, tantôt au rythme du jazz, tantôt en épousant l'allure plus ample de déambulations dans les villes.
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La liste est longue des peintres et des écrivains par qui le scandale est arrivé. Aux noms de Goya, Manet, Flaubert, Sade, Joyce...il nous faut aujourd'hui ajouter ceux de Scorsese et Rushdie. Un cinéaste puis un romancier se sont à nouveau rendus coupables du crime de lèse-sacré. Pourquoi images et écrits ont-ils toujours ce pouvoir d'affoler les communautés humaines et de mettre en péril les morales ? Et pourquoi est-ce le sacré que, toujours, on invoque pour faire barrage à la force insurrectionnelle de tel tableau, de tel film, de tel livre ? Jacques Henric, dans {la Peinture et le Mal}, avait proposé un début de réponse. Il poursuit ici son enquête en prenant pour objet le roman. Ainsi sur la scène de sa tragi-comédie défilent de graves, joyeuses ou pittoresques figures : Ulysse, Kafka, Nietzsche, Jarry, Leiris, Bataille, Stendhal, Céline, Warhol et les autres...des mystiques, des femmes, des saints, des fous, des prostituées... Il y a dans la littérature un "parti de la mort" et un "parti de la joie". Jacques Henric montre dans quel camp se situe le roman.
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Louis-Ferdinand Céline
Jacques Henric
- FeniXX réédition numérique (Marval)
- Lieux de l'écrit
- 26 Novembre 2015
- 9782402024136
La collection Lieux de l'écrit, dirigée par Régis Durand, se propose de porter un regard nouveau sur l'espace des grands écrivains de notre temps. Qu'il s'agisse de lieux réels ou imaginés, c'est toute une manière d'habiter ou de penser le monde qui est ainsi abordée, par la mise en relation de deux approches différentes. D'une part, un texte, qui parfois prend le parti de l'analyse, parfois au contraire se rapproche plutôt d'une fiction, d'un acte d'imagination. D'autre part, un essai photographique, qui plutôt que de produire des documents, cherche à donner corps à un imaginaire, à l'investir de la part de réel que comporte toute photographie.
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Peut-on opposer efficacement à la scène d'un monde qui part à vau-l'eau l'ordre d'un monde de la scène? Le narrateur de cette histoire y a cru. Répondant à la commande officielle d'une pièce de théâtre, il avait pourtant mis tous les atouts de son côté. De grands thèmes : l'utopie sociale, la création littéraire et artistique, le bonheur, le sexe, la mort; pour personnages, deux fortes figures : Fourier et Courbet; un metteur en scène aguerri, ami de Genet, ancien aumônier en Algérie, qui fut donc formé aux plus rigoureux des spectacles: la messe, la guerre. Rien n'y fait. Ainsi, à Besançon, Doubs, nous assistons, impuissants, terrifiés, amusés, au spectacle d'un monde en train de sombrer.
En vérité, la vie - c'est une des leçons de ce livre - ressemble plus au roman qu'au théâtre. Dans le roman, comme dans la vie, c'est le petit rien qui déclenche tout: ici, l'achat d'une moto, un nouveau panama, la mort d'un père, la perte d'une vésicule, un séjour à l'hôpital... Tout s'enchaîne, des figurants défilent, certains connus:
Genet, Lacan, Aragon, le spectacle se détériore et, pourtant, dans le même temps, le réel est magnifié. Par le miracle de quelle grâce? La réponse est dans un tableau de Courbet: L'Origine du monde. Oui, par elles, perpétuellement dénudées, le monde est perpétuellement transfiguré. Autant d'adorations que de femmes. Ce livre n'est rien de plus que l'hymne enjoué qui leur est dû.
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Archées : ce titre désigne le tir à l'arc. Mais écrire, n'est-ce pas tirer des traits sur une cible blanche, mobile ? Ce roman "raconte" comment ces deux significations s'entrecoupent, se multiplient l'une l'autre. C'est ainsi que seront évoqués, tour à tour, la poésie courtoise, les tournois - ce qu'on pourrait appeler la guerre du désir ; et, parallèlement, ce qui constitue un texte : flèches, coupes, marques - le battement du sens. Cela pour ce qui est de l'"Occident" de la narration. Le tir à l'arc, la guerre du sexe et de l'écriture : sur un tel fond se détache aussi le rappel d'un art traditionnel du Japon auquel le bouddhisme Zen a donné sa portée. Soit une pratique dont la visée est de se placer en dehors du couple sujet/objet. Cela pour l'"Orient" du livre (le tracé, le vide). Depuis le blanc initial jusqu'à la suspension finale du texte, se produit un tressage d'inscriptions mouvementées, une accumulation dynamisée de l'instance littérale, qui entaille son espace propre et s'y évanouit. Ce passage est, du même coup, celui qui va de l'appui du désir à la perte de la jouissance, et, de nouveau, au désir. Du sens au non-sens, du non-sens au sens. Pour la représentation qui se construit dans ces pages, on aura intérêt à penser au travail d'Uccello sur la perspective. Pour suivre le texte dans ses allusions, on ne manquera pas de se souvenir, entre autres, de Dante ou de Mallarmé.
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Archées procédait par blocs, fragments tassés compacts, Chasses introduit par degrés la fissure l'épars le discontinu, lire va nécessiter d'être mobile extrême, du rationnel à l'irrationnel l'un l'autre poussés à bout, suivant le rythme même de l'écriture, s'impliquer dans son aspect jeté, acté, on se déplace du dessin pariétal à la modernité picturale la plus actuelle. Importance du geste, de la couleur. Les temps forts : Uccello Vinci Cézanne ses baigneuses soldats Matisse Manet Van Gogh oreille coupée l'asile Malevich Mondrian Pollock Rothko veines ouvertes au rasoir. Chasses : ou vastes remontées à des formes archaïques jusqu'à l'inorganique du bipède avec étape homme de la préhistoire à la méduse l'éponge via le crapaud, processus ininterrompu de remémorations. Petites morts. Références mythologiques, culturelles, textuelles : toutes les aires. Rites de chasses proches des rites de naissance. Les sangs aussi. Seule compte la rapidité des passages. Pas de peintres. Pas d'oeuvres. Les quelques titres sont là comme ponctuations permettant la relance... Pulsions en acte. Leur "musique". D'où ces séquences brisées, ces ruptions multipliées. Silences massés/trombes, alternativement. Geste et couleur ne sont pas à chercher ailleurs que dans le tissu du texte. Qui va à sa place... J.H.
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Car elle s'en va la figure du monde
Jacques Henric
- Grasset
- Littérature
- 18 Septembre 1985
- 9782246795209
Une ancienne ferme en Andalousie. Un homme s'éveille, un cinéaste, dans cette région désertique où il tourne un film censé se passer, en partie, dans la Palestine du XIIe siècle. Le héros est un adolescent, Baudouin IV, roi lépreux de Jérusalem... Depuis quelques jours, le tournage est interrompu : un plan de mains, d'apparence très simple à filmer, n'a pu être achevé. La prise impossible fait que, soudain, le réel tout entier va basculer. Le roman de Jacques Henric, où les arts de la figuration - sculpture, peinture, photographie, cinéma - sont pris en charge par l'écriture, mêle histoire ancienne et événements contemporains (croisades, actuelle guerre du Liban), héros fictifs et personnages réels (Cervantès, Rodin, Fernandel, Bataille, Picabia, Jane Birkin). On ressent, d'un bout à l'autre du livre, qu'une malédiction pèse sur l'homme : l'exigence de se représenter, l'impossibilité d'y parvenir. Y a-t-il, se demande Jacques Henric, d'autres souffrances que celle-ci, d'autres tragiques échecs que celui-ci ? Car elle s'en va la figure du monde est un roman à l'image du monde qui nous entoure : seule l'ironie parvient à en atténuer la grande brutalité. La question centrale du livre étant celle de la représentation des corps, une certaine crudité sexuelle était inévitable. L'auteur ne juge jamais : il se contente de nommer le visible avant qu'il disparaisse. Dans la foulée de saint Paul, c'est sa manière de lui rendre, à ce visible, justice...
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Les écrits. No. 141. Août 2014
Alain Fleischer, Jacques Henric, Antoine Volodine, Christian Thorel, Francois D. Prud''Homme, Martine Audet, Paul Ch
- Les écrits de l´Académie des lettres du Québec
- 14 Octobre 2015
- 9782924558027
Les mots et les images dans Les écrits ne font pas que se côtoyer : ils se compénètrent, s'imprègnent les uns des autres, s'impriment l'un sur l'autre, s'influencent, se contaminent, les premiers devenant l'ombre portée des seconds et inversement... C'est d'autant plus vrai dans le présent numéro, dont l'iconographie a été confiée à l'artiste-écrivain Alain Fleischer qui, en plus de nous offrir une quarantaine d'images, nous a donnée un texte d'une grande force, Le bain de Diane, où il met en relation pour une très rare fois ses deux passions, pour la littérature et les arts visuels. Puis, des textes de Jacques Henric, Antoine Volodine, Christian Thorel et François D. Prud'homme accompagnent ou analysent les imaginaires de l'oeuvre de fleischerienne. Ailleurs dans ce numéro, un hommage à la traduction ainsi que les contributions de Martine Audet, Diane Régimbald, Paul Chanel Malenfant, Louis-Philippe Hébert, et plusieurs autres.